Chers parents, chers proches,
Ce mercredi 15 avril, le Conseil National de Sécurité a ouvert la possibilité aux établissements comme le nôtre d’autoriser la visite, sous certaines conditions strictes, des parents/familles. Voici un extrait :
« Nous autorisons également les résidents des structures d’hébergement – c’est-à-dire les maisons de repos et de soins ou les centres pour personnes avec un handicap par exemple – à recevoir la visite d’un proche désigné. Cela, à condition que le résident en question ne présente aucun symptôme de la maladie depuis deux semaines. Cette personne devra toujours être la même. Les maisons de repos se chargeront de l’organisation de ces visites. Ces règles seront aussi d’application pour les personnes qui vivent seules et qui ne peuvent pas se déplacer. »
Il va de soi que le terme « autorisation » n’est en rien une « obligation ». En ce qui nous concerne, l’autoriser serait contreproductif et risqué. En effet, les strictes mesures d’hygiène et de sécurité mises en place à la Cité de l’Espoir depuis un mois déjà ont permis de limiter énormément la propagation du virus au sein de l’institution. Si cette mesure est humainement compréhensible, elle est impossible actuellement en pratique pour la sécurité de tous et des résidents en premier lieu.
Dans l’intérêt collectif, tant pour les résidents que pour les professionnels, les mesures prises par l’institution depuis plusieurs semaines restent d’application jusqu’à nouvel ordre, à savoir aucune visite et aucune sortie.
Comme vous le savez, nous disposons actuellement de matériel de protection suffisant mais limité pour sécuriser les résidents ainsi que les professionnels et nous n’avons pas encore les moyens pour prélever/tester l’ensemble de ceux-ci.
La prudence et le bon sens restent de rigueur pour ne pas ruiner tout le travail réalisé et tous les efforts consentis depuis le début de la crise.
Le Conseil d’administration de la Cité de l’Espoir soutient totalement cette position.
Nous vous rappelons également les mesures palliatives mises en place par l’institution, à savoir les communications via Skype (achat de tablettes et de smartphones 4G, …). En outre, il est possible pour une famille en souffrance affective de reprendre son enfant/proche jusqu’à la fin de la période de confinement moyennant la signature d’une décharge. Cette dernière possibilité n’étant toutefois pas conseillée.
Comme le disent déjà certains parents : « il est difficile de ne pas pouvoir serrer son enfant dans ses bras, mais il est préférable d’attendre encore afin de pouvoir l’embrasser dans quelques temps. »
PO
Eric GRAVA
Directeur Général